Externs : An Artificial History of Natural History






Externes constitue un écosystème hybride qui établit une communication entre des systèmes organiques semi-vivants et l’intelligence artificielle afin de générer des récits alternatifs sur la vie sur Terre. L’installation s’articule autour de trois chapitres interconnectés qui brouillent les frontières entre le vivant et le mort, le technique et le naturel, la réalité et le possible.
Le premier chapitre, « Capture », présente des capteurs placés sur des souches d’arbres morts habitées par des insectes, des champignons et des mousses. Ces capteurs détectent les variations infimes d’humidité, de vibration et de proximité, et transmettent les données pour alimenter des processus d’intelligence artificielle en temps réel. Les organismes, enfermés chirurgicalement dans des boîtiers en plexiglas évoquant la scénographie d’un musée d’histoire naturelle, font ironiquement référence aux tentatives d’intégration de matière vivante dans des contextes d’exposition, en particulier « Condensation Cube » (1965) de Hans Haacke.
Le deuxième chapitre, « Completion », présente un film génératif d’une durée infinie qui varie en fonction de l’activité du système organique. L’IA, alimentée par des milliers de documents scientifiques du XIXe siècle, génère des formes de vie alternatives crédibles mais irréelles, produisant des images et tentant de les interpréter en alternant langage poétique et langage scientifique. Ces documents visuels racontent des vies probables mais inexistantes, évoluant grâce à la morphogenèse artificielle.
Le troisième chapitre, « Simulation », explore de nouvelles relations entre la matérialité et les domaines numériques à travers l’adaptation de sculptures spécifiques au site. Les espaces d’exposition physiques sont numérisés, permettant aux sculptures virtuelles d’interagir avec les environnements scannés grâce à la physique simulée avant d’être imprimées en 3D et installées dans leurs emplacements d’origine.
L’œuvre remet en question les divisions modernes entre la nature et la technologie, interrogeant la prétendue neutralité des espaces d’exposition tout en créant des dimensions temporelles et perceptuelles qui dépassent les capacités humaines, ouvrant des mondes qui surpassent la compréhension humaine.
Externes constitutes a hybrid ecosystem that establishes communication between half-living organic systems and artificial intelligence to generate alternative narratives of life on Earth. The installation operates across three interconnected chapters that blur boundaries between living and dead, technical and natural, reality and possibility.
The first chapter, “Capture,” features sensors placed on dead tree stumps inhabited by insects, fungi, and mosses. These sensors detect minute variations in humidity, vibration, and proximity, transmitting data to drive real-time artificial intelligence processes. The organisms, surgically enclosed in plexiglas cases evoking natural history museum scenography, ironically reference attempts to incorporate living matter into exhibition contexts, particularly Hans Haacke’s “Condensation Cube” (1965).
The second chapter, “Completion,” presents a generative film of infinite duration that varies according to organic system activity. The AI, fed by thousands of 19th-century natural science documents, generates credible yet unreal alternative life forms, producing images and attempting their interpretation through alternating poetic and scientific language. These visual documents narrate probable but non-existent lives, evolving through artificial morphogenesis.a
The third chapter, “Simulation,” explores new relationships between materiality and digital realms through site-specific sculpture adaptation. Physical exhibition spaces are digitized, allowing virtual sculptures to interact with scanned environments through simulated physics before being 3D-printed and installed in their original locations.
The work challenges modern divisions between nature and technology, questioning the alleged neutrality of exhibition spaces while creating temporal and perceptual dimensions that exceed human capacities, opening worlds that surpass human comprehension.