Extinct memories (the Web without us)

Installation vidéo et sonore
Dimensions variables
Musique : Christophe Charles
Avec la participation de D. Sirois
Avec le soutien du Conseil des Arts du Canada, Musashino Art University, Conseil des arts et des lettres du Québec, Ministère de la Culture et de la Communication DICRÉAM et CRSH


Dans un futur indéterminé une entité mystérieuse explore les ruines d’un ancien centre de données et s’efforce de décrypter les traces de notre civilisation disparue. Cette installation nous plonge dans cette fiction spéculative où nos archives numériques deviennent les seuls témoins de ce que nous avons été.

Au cœur du dispositif émerge la figure d’Urs Hölzle, l’ingénieur qui a bâti l’infrastructure de Google. Sa mémoire, préservée dans les circuits d’un disque dur, devient le prisme à travers lequel Chatonsky examine comment les géants du numérique se sont approprié nos existences. L’artiste révèle ainsi les mécanismes par lesquels ces entreprises ont progressivement absorbé nos relations, nos émotions et nos gestes quotidiens, s’imposant peu à peu comme de nouveaux pouvoirs supplantant l’État.

L’œuvre sonde les dynamiques d’accumulation de nos mémoires dématérialisées et leur persistance au-delà de notre extinction. Elle met en lumière cette “colonisation” silencieuse du monde par des entités comme Google, qui ont tissé leurs réseaux dans l’intimité même de nos vies.

Cette création prolonge la réflexion artistique de Chatonsky sur l’entrelacement entre technologies numériques, mémoire partagée et devenir humain. Elle nous confronte à une question essentielle : quelle responsabilité portons-nous envers l’héritage informationnel que nous léguerons aux intelligences qui nous survivront ?


In an indeterminate future, a mysterious entity explores the ruins of an ancient data center and attempts to decipher the traces of our vanished civilization. This installation plunges us into a speculative fiction in which our digital archives become the only witnesses to what we once were.

At the heart of the installation emerges the figure of Urs Hölzle, the engineer who built Google’s infrastructure. His memory, preserved in the circuits of a hard drive, becomes the prism through which Chatonsky examines how digital giants have appropriated our lives. The artist thus reveals the mechanisms by which these companies have gradually absorbed our relationships, emotions, and daily actions, gradually establishing themselves as new powers supplanting the state.

The work probes the dynamics of the accumulation of our dematerialized memories and their persistence beyond our extinction. It highlights this silent “colonization” of the world by entities such as Google, which have woven their networks into the very intimacy of our lives.

This creation extends Chatonsky’s artistic reflection on the intertwining of digital technologies, shared memory, and the future of humanity. It confronts us with an essential question: what responsibility do we bear for the informational legacy we will leave to the intelligences that will survive us?