The White Cube in Black Box Ideology
Entre le cube blanc du lieu d’expositon et la boîte noire de l’IA, une machine génère obstinément des images et les décrit en mimant un visiteur esthète.
La machine, nourrie par des milliards de documents déposés sur le réseau, se souvient de ce que nous avons été. Elle peut à présent nous reproduire en créant une version alternative de nos souvenirs. Ici, l’utopie de l’art moderne (et pour une part de l’art contemporain) : l’espace blanc et immaculé.
Elle simule un public captif qui est en suspend devant des oeuvres invisibles. Elle simule aussi des oeuvres contrefactuelles en reprenant les différents lieux communs en circulation dans le champ artistique.
La machine ne se souvient pas pour répéter à l’identique. Elle génère un nouveau passé dans sa boîte noire comme s’il fallait tout reprendre du début.
Between the white cube of the exhibition space and the AI’s black box, a machine stubbornly generates images and describes them, mimicking an aesthetic visitor.
The machine, fed by billions of documents deposited on the network, remembers what we once were. It can now reproduce us by creating an alternative version of our memories. Here, the utopia of modern art (and, in part, of contemporary art): the immaculate white space.
It simulates a captive audience suspended in front of invisible works. It also simulates counterfactual works, taking up the various commonplaces in circulation in the art world.
The machine doesn’t remember in order to repeat identically. It generates a new past in its black box, as if it had to start all over again.
David Giancatarina