Time Machine — Parma, IT

This installation closes the exhibition “Time Machine” imagined by Antonio Somaini, Eline Grignard and Marie Rebecchi. Moving from the cinematograph to recursive neural networks, we move from time machines to anticipatory machines and open up to an after-contemporary decorating the present of itself.

In an aluminium structure, a dislocated body is laid out, as if asleep. These fragments are hollowed out from within: a hand has been removed from the hand, the face is hollowed out by its double, the torso is removed from the back, etc. There is the trace of another body in this body.

Underneath, five screens are placed on white gravel. They show how logistics and growth influence the Earth in its geological materiality: a black lake in Mongolia where rare earth wastes are dumped, data centres that heat the atmosphere, machines extracting matter from the soil, experiments on aluminium and mercury that produce organic forms, floods and other disasters.

On the mut, a screen showing an enigmatic mineral and desert planet that could be the future of the Earth. On another screen, images generated by a GAN (Generative Adverse Network) produce mixtures between heterogeneous categories: landscapes, living beings, technical objects in an infinite metamorphosis.

The visitor can lie down and hear the dreams of the machine. They are dreams of dreams as if the machine were falling asleep and we had become its dream.

Through this installation, Gregory Chatonsky is part of a cultural heritage that, from ancient divination to the psychoanalytical interpretation of dreams, from surrealism to Dadaism and concrete poetry, explores the potential of meaning generated by random, mechanical, statistical collages. The darkness in which the visitor is immersed favours the immersion and mental projections of each one: the fear of forgetting one’s dreams when waking up, the attempt to reconstruct them, to tell them to oneself by producing a chronological narrative from incomplete sequences, each one of us has experienced this.

Cette installation vient clôre l’exposition “Time Machine” imaginée par Antonio Somaini, Eline Grignard et Marie Rebecchi. En passant du cinématographe  aux réseaux récursifs de neurones, nous passons des machines temporelles aux machines anticipatives et ouvront à un après-contemporain décorrélant le présent de lui-même. 

Dans une structure en aluminium, un corps disloqué est étendu, comme endormi. Ces fragments sont creusés du dedans : une main a été soustraite de la main, le visage est creusé par son double, le torse est retiré du dos, etc. Il y a la trace d’un autre corps dans ce corps.

En dessous, cinq écrans sont posés sur du gravier blanc. Ils montrent la manière dont la logistique et la croissance influencent la Terre dans sa matérialité géologique : un lac noir en Mongolie où les déchets des terres rares sont déversés, les centres de données qui réchauffent l’atmosphère, les machines extrayant de la matière du sol, des expériences sur l’aluminium et le mercure qui produisent des formes organiques, des inondations et d’autres catatastrophes encore.

Sur le mut, un écran où on voit défiler une énigmatique planète minérale et désertique qui pourrait être l’avenir de la Terre. Sur un autre écran, des images générées par un GAN (réseaux adverses génératifs) produisent des mélanges entre des catégories hétérogènes : des paysages, des vivants, des objets techniques dans une métamorphose infinie.

Le visiteur peut s’allonger et entendre les rêves de la machine. Ce sont des rêves de rêves comme si la machine s’endormait et que nous étions devenus son songe.

À travers cette installation, Grégory Chatonsky s’inscrit dans un héritage culturel qui, de la divination antique à l’interprétation psychanalytique des rêves, du surréalisme au dadaïsme et à la poésie concrète, explore le potentiel de sens généré par les collages aléatoires, mécaniques, statistiques. La pénombre dans laquelle le visiteur est plongé favorise l’immersion et les projections mentales de chacun : la crainte d’oublier ses rêves au réveil, la tentative de les reconstruire, de se les raconter en produisant un récit chronologique à partir de séquences incomplètes, chacun d’entre nous en a fait l’expérience.

Douglas Gordon, Rosa Barba, Tacita Dean, Jeffrey Blondes, Grégory Chatonsky, Ange Leggia, Jacques Perconte, Robert Smithson, Alain Fleischer. Martin Arnold, Harun Farocki, Jean-Luc Godard, Bill Morrison, Gustav Deutsch, Ken Jacobs, Malena Szlam.
http://chatonsky.net/time-machine-cinematic-temporalities-skira/

Remerciements : Paolo Romanini et toute l’équipe de Solares.