Perfect Skin XIV

Au fil d’une génération dans l’espace latent, et en l’arrêtant avant terme, ces corps sont apparus, à la limite de l’organisme et du fragment. Au-delà de leur caractère monstrueux, c’est l’épiderme qui ici semble se tendre entre des éléments divers provenant de l’espace latent, les recouvrant par une surface capable de les organiser. Cette peau apparaît comme une métaphore de l’induction statistique qui tente de relier ce qui est distant.

Cette série d’œuvres explore les frontières entre le généré et l’interrompu, révélant des formes corporelles qui émergent d’un processus computationnel volontairement suspendu. Les entités ainsi créées oscillent entre cohérence anatomique et déstructuration, questionnant notre perception du corps comme unité organique. L’épiderme joue ici un rôle crucial : plus qu’une simple enveloppe, il devient un principe organisateur qui tente de réconcilier des éléments hétérogènes issus de l’espace latent.

La notion de surface prend une dimension particulière dans ce travail, agissant comme un médiateur entre le chaos des données et l’émergence d’une forme reconnaissable. Cette tension entre ordre et désordre fait écho aux mécanismes de l’apprentissage machine, où l’induction statistique cherche à établir des connexions significatives entre des points apparemment disparates de l’espace des possibles. Les corps ainsi générés, dans leur incomplétude assumée, deviennent les témoins d’une nouvelle forme d’organisation du vivant, où la discontinuité et la fragmentation participent paradoxalement à l’émergence d’une cohérence visuelle et conceptuelle.


In the course of a generation in latent space, and by stopping it prematurely, these bodies have appeared, on the borderline between organism and fragment. Beyond their monstrous character, it is the epidermis that here seems to stretch between diverse elements from latent space, covering them with a surface capable of organizing them. This skin appears as a metaphor for statistical induction, attempting to connect what is distant.

This series of works explores the boundaries between the generated and the interrupted, revealing corporeal forms that emerge from a deliberately suspended computational process. The entities thus created oscillate between anatomical coherence and destructuring, questioning our perception of the body as an organic unit. The epidermis plays a crucial role here: more than just an envelope, it becomes an organizing principle that attempts to reconcile heterogeneous elements arising from latent space.

The notion of surface takes on a particular dimension in this work, acting as a mediator between the chaos of data and the emergence of a recognizable form. This tension between order and disorder echoes the mechanisms of machine learning, where statistical induction seeks to establish meaningful connections between seemingly disparate points in the space of possibilities. The bodies thus generated, in their assumed incompleteness, become witnesses to a new form of organization of the living, where discontinuity and fragmentation paradoxically participate in the emergence of a visual and conceptual coherence.