Machines Upon Every Flower
If the narrative of artificial intelligence diffused by the media and technologists emphasizes an autonomy of machine which would eventually become a full individual, the reality is quite different.
Indeed, the AI most often needs a large stock of data to learn. This stock can come from big data, that is to say from the unconscious work of human beings who, by participating in a social network such as Facebook, constitute a database, or the conscious participation of individuals who provide information.
Whether this work is implicit or explicit, there is often unpaid human activity behind AI, which is then automated and replaced by the machine. In this sense, machines use human labor to destroy it.
The artist has recovered a large database of 300,000 photographs detoured by human beings whose objective was to teach a machine to see the world naturally. This tedious work of clipping isolates objects from a landscape in order to allow automated recognition. The artist introduced these contours into a program to automatically generate new images. By reappropriating, after the machine, these images create a zone halfway between the human being and the machine. The artist is grafted on the work of this new proletariat to reflect on this new human condition.
These images are inspired by poems created by Deep Gimble, a recursive neural network for literary.
Project realized during a residence in Hangar.org (Barcelona).
Si le récit de l’intelligence artificielle diffusée par les médias et certains technologistes met en avant une autonomie de machine qui finirait par devenir un individu à part entière, la réalité est toute autre.
En effet, l’IA a le plus souvent besoin d’un important stock de données pour apprendre. Ce stock peut provenir du big data, c’est-à-dire du travail inconscient des êtres humains qui en participant à un réseau social tel que Facebook constituent une base de données, ou de la participation consciente d’individus qui renseignent des données.
Que ce travail soit implicite ou explicite, il y a souvent derrière l’IA une activité humaine non rémunérée, activité qui sera ensuite automatisée et remplacée par la machine. En ce sens, les machines utilisent le travail humain pour le détruire.
L’artiste a récupéré une importante base de données de 300 000 photographies détourées par des êtres humains dont l’objectif était d’apprendre à une machine à voir le monde naturellement. Ce fastidieux travail de détourage isole des objets d’un paysage afin d’en permettre la reconnaissance automatisée. L’artiste a introduit ces contours dans un programme pour générer automatiquement de nouvelles images. En se réappropriant, après la machine, ces images il s’agit de créer une zone à mi-chemin entre l’être humain et la machine. L’artiste se greffe sur le travail de ce nouveau prolétariat pour réfléchir à cette nouvelle condition humaine.
Ces images s’inspirent de poèmes créés par Deep Gimble, un réseau de neurones littéraire.
Projet réalisé pendant une résidence à Hangar.org (Barcelona)
https://www.anteism.com/shop/machines-upon-every-flower
SPEAK
Speak with light where this
morning sky would lay us,
where at hand on
thy bower, from every tower,
from green lands which never stood– but if, now, one wind–
no gold for such men.
O! As no tree, a night,
when at each morn was set–
not under thine, to earth!