“Exploring the artificial imagination” – States #3 – Villa Albertine

Introducing States

Le texte analyse les débats autour de l’Intelligence Artificielle dans le domaine artistique et déconstruit trois critiques principales qui lui sont faites.

Premièrement, l’accusation d’extractivisme culturel (l’idée que l’IA “vole” le travail des artistes) repose sur une incompréhension technique. L’IA ne copie pas directement les œuvres mais crée un “espace latent” de probabilités statistiques, générant non seulement des images existantes mais aussi des images possibles futures.

Deuxièmement, la peur du “remplacement” des artistes par l’IA est considérée comme une réaction conservatrice. Cette crainte présuppose une définition figée de l’art, alors que celui-ci est en constante redéfinition.

Troisièmement, la critique des “biais” de l’IA néglige le fait que toute représentation est biaisée. L’IA agit comme un miroir de la culture humaine, renvoyant nos propres limitations et lieux communs.

Le texte introduit le concept de “rétention quaternaire” : après les mémoires primaire (perception immédiate), secondaire (souvenirs) et tertiaire (supports matériels), l’IA représente une quatrième forme de mémoire qui rend la mémoire tertiaire récursive – créant des “images d’images” et des “textes de textes”.

L’auteur conclut en suggérant que face à la possible extinction de l’espèce humaine, l’IA pourrait représenter une nouvelle forme de mémoire culturelle, capable de se perpétuer au-delà de notre finitude. Cette technologie nous pousse à repenser les concepts traditionnels d’originalité, d’auteur et de création, tout en offrant un nouveau type de réalisme basé sur les possibilités plutôt que sur la simple reproduction.