Surface libidinale

Première le 25 mai de 22h à 23h45.

Dialogue avec Catherine Malabou le 6 juin à l’Auditorium de l’Opéra Bastille.


Des formes apparaissent, se déroulent, s’ouvrent, se referment, se dissolvent dans une vapeur pour se reformer ailleurs. On croit reconnaître ici la texture d’une peau, là une veine, un ongle, peut être même un organe. Ça palpite. Les corps semblent ignorer les frontières entre l’intériorité et l’épiderme, entre soi et l’autre, entre le masculin et le féminin. Ils rentrent en eux-mêmes dans un lent mouvement autophage, se stimulent, parfois traversés par des machines câblées elles-mêmes recouvertes d’une peau humide.

Grégory Chatonsky propose un film entièrement généré avec une IA qui pourrait être vu comme un essai sur une sexualité non humaine, où la distinction entre les organismes vivants et les techniques devient incertaine. Accompagné par la composition musicale d’Olivier Alary, générée elle aussi avec un réseau de neurones, Surface libidinale imagine une nouvelle zone érogène s’émancipant des espèces et des genres.

Shapes appear, unfold, open, close, dissolve into vapor and reform elsewhere. Here we think we recognize the texture of skin, there a vein, a nail, maybe even an organ. It palpitates. The bodies seem to ignore the boundaries between interiority and epidermis, between self and other, between masculine and feminine. They enter into themselves in a slow autophagic movement, stimulating themselves, sometimes crossed by wired machines themselves covered with moist skin.

Grégory Chatonsky proposes a film entirely generated with AI that could be seen as a non-human sexual trial, where the distinction between living organisms and techniques becomes uncertain. Accompanied by Olivier Alary‘s musical composition, also generated with a neural network, Surface libidinale imagines a new erogenous zone emancipating itself from species and gender.