Capture
Installation et performance générative, serveur, algorithmes, IA, matériaux divers
Dimensions variables
Collection de l’artiste













Cette installation examine de manière critique les transformations des industries culturelles à l’ère numérique. L’installation incarne un groupe de rock fictif appelé « Capture » qui produit automatiquement et en continu un flux de créations : chansons, paroles, visuels, clips musicaux et produits dérivés se succèdent à un rythme effréné d’une création par heure.
L’œuvre fonctionne selon un double mécanisme. Un système de traduction intersémiotique transforme chaque élément créé en multiples adaptations médiatiques, tandis qu’un protocole de distribution particulier efface instantanément tout fichier téléchargé du serveur. L’utilisateur devient ainsi le seul dépositaire du contenu qu’il a choisi d’enregistrer.
Cette surproduction automatisée dépasse délibérément la capacité d’absorption du public. Face à cette avalanche créative, la consommation exhaustive devient impossible, perturbant les relations conventionnelles entre production et réception. L’installation subvertit les logiques économiques traditionnelles en remplaçant la rareté par l’abondance, l’exclusivité par la prolifération.
À travers cette stratégie d’accélération, l’œuvre explore les transformations contemporaines de la création, de la propriété intellectuelle et des circuits de distribution. Elle révèle les tensions inhérentes à notre époque : entre automatisation et singularité artistique, entre contrôle et libre circulation des œuvres, entre valeur marchande et valeur d’usage dans l’écosystème numérique.
This installation critically examines the transformations of cultural industries in the digital age. The device embodies a fictional rock band called “Capture” that automatically and continuously produces a stream of creations: songs, lyrics, visuals, music videos, and merchandise follow one another at a relentless pace of one creation per hour.
The work operates through a dual mechanism. An intersemiotic translation system transforms each created element into multiple media adaptations, while a particular distribution protocol instantly erases any downloaded file from the server. The user thus becomes the sole custodian of the content they have chosen to save.
This automated overproduction deliberately exceeds the public’s absorption capacity. Faced with this creative avalanche, exhaustive consumption becomes impossible, disrupting conventional relationships between production and reception. The installation subverts traditional economic logics by replacing scarcity with abundance, exclusivity with proliferation.
Through this acceleration strategy, the work probes contemporary transformations in creation, intellectual property, and distribution circuits. It reveals the tensions inherent to our era: between automation and artistic singularity, between control and free circulation of works, between market value and use value in the digital ecosystem.
Concept by Olivier Alary and Grégory Chatonsky
With Jean-Pierre Balpe, Crystelle Bédard, Nicolas Reeves
Research Program: SSHRC With support from Dicream, Arcadi, Futur en Seine With support from Digitalarti International
Collaborators: Jade Barrette, Julien Beauséjour, Nicolas Chausseau, Patrice Coulombe, Antoine Duval, Mélissa Gagné, Thomas Hueber, Emmanuel Lagrange-Paquet, Thomas Ouellet Fredericks, André Pappathomas, Sophie Rondeau, Stéphane Sikora, David St-Onge, Samuel Szoniecky