Memories Center – Montréal

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Many leading neurology research laboratories are currently investigating the possibility of visualizing brain activity through figurative images. The fantasy of a dream-projecting machine is now beginning to come true. In the meantime, the artist is pursuing a similar goal by means of poetic shortcuts. In Memories Center (2014-2015), the artists have developed a device that brings us closer to the perception of mental images. Using a database of 20,000 dreams compiled by Adam Schneider and G. William Domhoff of the University of California, software creates new dream sequences, reads them and then searches the Internet for images corresponding to the selected keywords. The dreamed situations or events manifest themselves and appear as short stories in pictures, with a structure of storyboards or succinct photo-novels that could be a reflection of David Lynch’s tormented imagination.

The process conceived by Chatonsky is inspired by the exuberance of archives (the bank of dreams, the endless accumulation of images on the Internet) and highlights their status as a source, at the origin of much post-photographic creation. Above all, however, beyond the iconographic impact on the nature of visual thought and the future of images, this project explores areas of high human and democratic risk. Indeed, it anticipates certain recurring dystopian nightmares, where a centralized power takes control of minds. The experiment may have prophylactic effects on the visual level…

For the 14th edition of Le Mois de la Photo à Montréal, Catalan guest curator Joan Fontcuberta explores the theme The Post-Photographic Condition. The post-photographic era is characterized by the massification of images as well as their circulation and availability on the Internet. In addition to the ontological fractures that digital technology is causing to photography, there are profound changes in its social and functional values. Deployed in 16 exhibition spaces, the biennial will present 29 Canadian and international artists who take a critical look at this massive presence of images and their absolute availability in visual culture.

De nombreux laboratoires de recherche de pointe en neurologie étudient actuellement la possibilité de visualiser l’activité cérébrale par le biais d’images figuratives. Dès lors, le fantasme d’une machine à projeter les rêves commence à se faire réalité. Dans l’intervalle, l’artiste répond à un objectif similaire au moyen de raccourcis poétiques. Dans Memories Center (2014-2015), les artistes ont mis au point un dispositif qui nous rapproche de la perception des images mentales. À partir d’une base de données constituée de 20 000 rêves, compilés par Adam Schneider et G. William Domhoff de l’Université de Californie, un logiciel crée de nouvelles séquences oniriques, les lit et, ensuite, cherche sur Internet des images correspondant aux mots-clés sélectionnés. Les situations ou les événements rêvés se manifestent et apparaissent sous forme de courts récits en images, avec une structure de scénarimages ou de photoromans succincts qui pourraient être le reflet de l’imaginaire tourmenté de David Lynch.

Le procédé conçu par Chatonsky est inspiré de l’exubérance des archives (la banque de rêves, l’accumulation sans fin d’images sur Internet) et met en valeur leur statut de source, à l’origine d’une bonne part de la création post-photographique. Mais surtout, au-delà des incidences iconographiques sur la nature de la pensée visuelle et l’avenir des images, ce projet explore des zones à haut risque sur les plans humain et démocratique. En effet, il anticipe certains cauchemars dystopiques récurrents, où un pouvoir centralisé prend le contrôle des esprits. L’expérience aura peut-être des effets prophylactiques sur le plan visuel…

Pour la 14e édition du Mois de la Photo à Montréal, le commissaire invité catalan Joan Fontcuberta explore le thème La condition post-photographique. L’ère post-photographique se caractérise par la massification des images de même que par leur circulation et leur disponibilité sur Internet. Aux fractures ontologiques que la technologie numérique fait subir à la photographie s’ajoutent des mutations profondes de ses valeurs sociales et fonctionnelles. Déployée dans 16 lieux d’exposition, la biennale présentera 29 artistes canadiens et internationaux qui posent un regard critique sur cette présence massive des images et leur disponibilité absolue dans la culture visuelle.