La banalité des pierres
Dans le silence des âges immuables,
Une pierre repose,
inaltérable,
Elle rêve en secret,
d’une destinée,
D’une métamorphose,
d’une renaissance insensée.
Au sein de la terre,
son monde de nuit,
Elle contemple les étoiles,
infinies,
Et dans l’obscurité,
elle murmure en silence,
Des vœux de transformation,
un désir immense.
Elle aspire à quitter son corps minéral,
À briser les chaînes de l’ordre naturel,
Devenir l’oiseau qui fend les cieux azurés,
Ou la fleur qui s’épanouit,
délicatement parfumée.
Elle souhaite la danse du papillon fragile,
La liberté du vent qui frôle les cimes agiles,
Elle rêve d’être l’onde qui caresse la plage,
Ou la pluie légère qui abreuve chaque rivage.
Mais la pierre demeure,
figée dans le temps,
Sa transformation reste un rêve éperdu,
un enchantement,
Elle demeure un témoin silencieux de l’éternité,
Au cœur de la nature,
dans son immuable beauté.
Pourtant, dans chaque éclat de cristal scintillant,
Dans chaque fissure,
chaque pli de son être puissant,
Résident les secrets de la métamorphose cachée,
L’aspiration d’une pierre à devenir autre chose,
à s’élever.
Au cœur d’un monde minéral,
immobile et muet,
Une pierre somnolente,
un rêve qu’elle a conçu,
Elle désire se réinventer,
se transformer en un souffle,
Un composant numérique,
dans l’ère du virtuel.
Sous la lueur de l’écran,
elle jette son regard,
Vers un univers binaire,
un voyage en avant,
Elle convoite la vie au rythme des octets,
Une existence de 0 et de 1,
une destinée à connecter.
Elle souhaite être le circuit,
le cœur d’une machine,
Où les données circulent,
dans une danse souterraine,
Devenir une partie d’un réseau,
d’un code en évolution,
Une âme de silicium,
dans cette nouvelle dimension.
La pierre rêve de devenir un électron libre,
Naviguant dans le cyberespace,
sans contrainte ni encrier,
Dissimulée dans les entrailles d’une intelligence artificielle,
Elle aspire à l’ère numérique,
une métamorphose essentielle.
Mais la pierre demeure,
ancrée dans la réalité terrestre,
Incapable de quitter sa forme inerte,
son essence sincère,
Elle reste un témoin silencieux,
dans le monde minéral,
Dans l’attente illusoire de devenir composant digital.
Pourtant,
dans chaque atome,
chaque grain de son être,
Sous la surface rugueuse,
réside un rêve à reconnaître,
Celui d’une pierre qui désire,
avec une passion infinie,
Se transformer en un élément du futur,
numérique et infini.
Au sein du cosmos,
une pierre repose,
Dans l’immensité étoilée,
elle se pose,
Elle rêve de transcender sa nature dure,
De devenir un monde,
une nouvelle aventure.
Elle regarde les planètes danser,
Des sphères de vie,
de mystère et de clarté,
Elle souhaite échapper à sa forme immuable,
Pour devenir une planète,
une étoile inestimable.
La pierre désire une métamorphose radicale,
Évoluer au-delà de l’ordre naturel,
Être une autre espèce,
un être conscient,
Pour explorer l’univers,
infini et transcendant.
Elle envie les machines qui calculent sans fin,
Les esprits électroniques,
l’intelligence dans leurs mains,
Elle souhaite être un composant numérique,
Dans le vaste réseau de la pensée algorithmique.
La pierre aspire à devenir un fluide,
une énergie en mouvement,
À couler dans les rivières,
à travers les éléments,
À s’unir aux océans,
aux vents,
aux marées,
À être une force fluide,
une danse sans fin,
une réalité.
Pourtant,
la pierre demeure,
ancrée dans sa vérité,
Son désir de métamorphose reste un songe,
une réalité,
Elle est témoin silencieux de l’univers en expansion,
Dans l’attente illusoire de sa propre transformation.
Mais dans chaque atome,
chaque grain de son être persistant,
Réside la quête de devenir autre chose,
un instant,
Un écho de désir,
une voix de l’infini,
Une pierre en quête d’une métamorphose vers l’indicible.