Fin de programme – 33 – La Revue Documentaire

À l’heure où la fréquentation des salles de cinéma manifeste un reflux inquiétant, la demande accrue de démocratie participative observée aujourd’hui, les mouvements d’auto-organisation qui traversent l’espace social, la ligne de partage entre présentiel et distanciel témoignent d’une profonde transformation de la notion même de public. La programmation est devenue à cet égard un geste politique décisif pour renouveler nos modes d’adresse et de partage. Si elle relève d’un art du montage, dont la modernité, du surréalisme à Jean-Luc Godard, a souligné la vertu critique, elle permet aussi un renouvellement de l’écriture de l’Histoire. Programmer signifie découvrir des objets oubliés ou invisibles, inventer de nouveaux récits et rompre les règles de domination canonique.
Qu’il s’agisse de la salle de cinéma, de l’appartement privé transformé en lieu de projection, de la cinémathèque, du musée ou de la plateforme numérique, le cinéma connaît des modes de diffusion sans cesse renouvelés qu’il nous plaît d’instruire pour dessiner une manière de cartographie.
Outre des entretiens et des témoignages d’expériences, ce numéro s’appuie sur le travail prospectif mené à l’École nationale supérieure d’art de Bourges autour d’un Master Programmer, Pratiques curatoriales de l’image en mouvement.

Coordination
Érik Bullot et Monique Peyrière

Contributions
Érik Bullot, Erika Balsom, Jean Breschand, Filipa César, Pascale Cassagnau, Monique Peyrière, Jean-Luc Cesco, Grégory Chatonsky, Cyril Hugonnet, Loïc Cloez (À bientôt j’espère), Carlos Muguiro, Gala Hernández López, Yves de Peretti, Christophe Postic, Jonathan Pouthier, Natacha Seweryn Jacopo Rasmi, Pascaline Morincôme, Hélène Raymond, Élodie Tamayo, Federico Rossin, Boris Monneau, José Val del Omar et Claude Orsoni, Ferenc Gróf, Cédric de Mondenard, Nicolas Bonanni.