La vie à elle-même — Vassivière, France

Vue d’ensemble
Externes (capture)
Externes (capture)
Externes (capture)
Externes (complétion)

Externes (complétion)
Externes (simulation)

Avec Externes, il s’agit de créer une communication entre un système organique à demi-vivant (une souche d’arbre sur laquelle des insectes et d’autres végétaux survivent) et une intelligence artificielle qui pilote le montage d’un film en temps réel. Selon les variations d’humidité, de vibrations et sonores, ce film raconte une histoire alternative et contrefactuelle de la vie sur Terre. Cette IA nourrie par des milliers de documents de sciences naturelles génèrent de nouvelles possibilités crédibles. L’IA génère des images et des animations et a la capacité d’analyser ces documents visuels pour les interpréter à haute voix, en se fondant aussi sur une importante bibliographie scientifique.
L’installation reprend certains codes de la scénographie des musées d’histoire naturelle en enfermant les organismes chirurgicalement découpés dans des cages de plexiglas, mais aussi fait une référence ironique à des tentatives d’incorporer le vivant dans l’exposition (Condensation Cube (1965) Hans Haacke). Cette mise en scène de procédés scénographiques est une façon de déjouer la possibilité même d’une exposition du vivant qui n’est pas ici considéré comme un processus en expansion imprévisible allant vers son équilibre, mais dont l’humain et la technique sont indissociables, déjouant la division entre la nature et la culture.
Tout se passe comme si un organisme mort, permettant la vie, réactivait la mémoire accumulée des êtres humains à propos du vivant pour imaginer, rêver, halluciner ce qui a déjà existé.

Le film (completion)
L’arbre (capture)
L’in situ (simulation)

Externes is about creating a communication between a half-living organic system (a tree stump on which insects and other plants survive) and an artificial intelligence that drives the editing of a film in real time. Depending on variations in humidity, vibration and sound, this film tells an alternative and counterfactual story of life on Earth. This artificial intelligence fed by thousands of natural science documents generates new and credible possibilities. The AI generates images and animations and has the ability to analyze these visual documents to interpret them aloud, also based on an extensive scientific bibliography.
The installation takes up certain codes of natural history museum scenography by enclosing surgically cut organisms in Plexiglas cages, but also makes an ironic reference to attempts to incorporate the living into the exhibition (Condensation Cube (1965) Hans Haacke). This staging of scenographic procedures is a way of thwarting the possibility of an exhibition of the living, which is not considered here as an unpredictable expanding process going towards its equilibrium, but in which the human and the technical are inseparable, thwarting the division between nature and culture.
Everything happens as if a dead organism allowing life reactivates the accumulated memory of human beings about the living in order to imagine, dream, hallucinate what has already existed.

The movie (completion)
The tree (capture)
In situ (simulation)

La vie à elle-même est une exposition collective qui se transforme au cours du temps : les œuvres produites spécifiquement pour le projet sont conçues pour réagir et se modifier, en relation avec la vie du site. Sensibles, elles composent ensemble un organisme fantomatique qui s’anime au rythme de l’île et de ses habitant.e.s.

Avec Isabelle Andriessen, Bianca Bondi, Dora Budor, Tiphaine Calmettes, Grégory Chatonsky, Rochelle Goldberg, Laure Vigna
et Flora Katz, curatrice

http://ciapiledevassiviere.com

https://aoc.media/critique/2021/07/15/lart-permeable-sur-lexposition-la-vie-a-elle-meme/
https://www.lesinrocks.com/art/a-decouvrir-ce-week-ened-les-oeuvres-vivantes-de-lexposition-la-vie-a-elle-meme-391712-24-06-2021/