Perfect Skin I
Impressions numériques, technologies de mappage 3D
Dimensions variables
Collection de l’artiste
Cette série de portraits s’approprie une technologie de mappage 3D habituellement utilisée dans l’industrie du jeu vidéo pour “déplier” des visages humains. Le procédé transforme la surface tridimensionnelle de la peau en une carte bidimensionnelle, créant ainsi des textures faciales mises à plat.
L’œuvre fait référence à l’injonction de Louis-Ferdinand Céline, “En écriture, il faut mettre sa peau sur la table” (1959), en la prenant au sens littéral. La peau, interface entre l’intériorité du sujet et le monde extérieur, devient ici un territoire cartographié, évoquant l’aspect d’un écorché anatomique une fois dépliée.
Ce détournement d’une technologie de modélisation numérique questionne les modes de représentation du corps à l’ère digitale. En appliquant aux visages humains un processus habituellement réservé aux personnages virtuels, l’artiste explore la tension entre l’identité corporelle et sa transcription numérique.
L’œuvre s’inscrit dans une réflexion sur la vulnérabilité et l’exposition de soi, tout en interrogeant les frontières entre le vivant et sa simulation. Ces portraits dépliés révèlent une anatomie inédite qui, dans sa planéité même, suggère paradoxalement la profondeur cachée sous la surface visible.