Landfill

Installation générative
Dimensions variables
Collection de l’artiste

“Elle recueille les objets morts dans sa contemplation pour les sauver.”
(Walter Benjamin, Origine du drame baroque allemand)

Cette installation évoque un lieu désertique et lointain, autrefois visité par des êtres humains qui y ont mené une exploration méthodique avant de repartir. Le dispositif met en tension l’échelle temporelle humaine et celle, quasi immobile, d’un paysage minéral façonné sur des millénaires.

L’œuvre se déploie autour d’une documentation fragmentaire – photographies et échantillons rocheux – prélevée lors d’une expédition dans un territoire délimité. Ces éléments matériels sont présentés comme les traces d’une incursion éphémère dans un espace caractérisé par sa solitude fondamentale et son silence illimité.

L’installation interroge la relation entre l’expérience corporelle, marquée par le rythme de la respiration, et la perception d’espaces qui échappent à l’échelle humaine. Elle explore la tension entre le tangible et l’impalpable, entre la présence physique dans un lieu et la projection mentale vers d’autres dimensions.

En juxtaposant l’environnement terrestre et la contemplation cosmique, l’œuvre propose une méditation sur notre position dans l’univers. Elle met en scène le vertige existentiel qui accompagne la conscience de notre finitude face à l’immensité spatiale et temporelle, tout en suggérant la persistance du souffle comme ultime ancrage dans l’être.