Pneumatique
La double signification de « pneuma » à l’origine de pneumatique, est le souffle et l’esprit.
Le flux comme pression pneumatique, c’est-à-dire comme souffle (respiration et inspiration) et esprit (message transporter). Le pneuma comme articulation entre le souffle du monde et le souffle d’un mortel, comme principe de cohérence entre l’extérieur et l’intérieur dans le Phédon: « L’air et le vent qui les enveloppent font de même. ; car ils les accompagnent soit qu’elles se précipitent vers l’autre côté de la terre, soit de ce côté-ci de même que lorsqu’on respire, le souffle ne cesse de courir, tantôt expiré, tantôt aspiré ainsi là-bas, le souffle qui oscille avec l’eau produit des vents terribles et irrésistibles, entrant et sortant » (Phédon 112b).
Question dans le souffle humain de la relation entre inspiration (vie) et expiration (mort): Ecclésiaste 8:8 « L’homme n’est pas maître de son souffle pour pouvoir le retenir, et il n’a aucune puissance sur le jour de la mort ». Au début de la photographie obsession pour capter le dernier souffle, le moment même de la mort comme expiration du pneuma vital enfin rendu visible. Réactivation au XIXème siècle de l’identité entre le souffle spirituel et la matérialité des voies du souffle (les artères).
Dans la tradition biblique le vent est souvent l’haleine de Dieu.
Relation entre le pneuma et les théories de l’information, entrée et sortie.
Les réseaux pneumatiques comme préfiguration des réseaux contemporains?
Le mot « pneu », ou plutôt l’adjectif pneumatique nous vient directement du grec, « pneumatikos ». Dans la langue du XVIème siècle, bien avant Dunlop et Michelin donc, l’adjectif « pneumatique » conformément à son modèle grec signifiait « ce qui concerne le souffle ou l’esprit ». Car aujourd’hui, en roulant sur des pneus, nous roulons sur du souffle, de l’air, du vent, du souffle enfermé mais qui ne demande qu’à s’évader par le moindre trou. « Pneu » est certainement un des mots les plus courants que nous devons à cette racine grecque mais il n’est pas. Les autres, comme souvent en ce qui concerne le grec, nous les trouverons du côté des sciences et notamment de la médecine, la médecine des poumons – poumon, terme calqué sur le grec « pneumôn » – cette médecine des poumons qui s’appelle la pneumologie et qui soigne notamment la pneumonie (grec « pneumônia ») mais aussi sans doute les affections liés au « pneumocoque », s’intéresse au « pneumothorax » et aux phénomènes de « dyspnée » -voilà encore un mot difficile à prononcer : « dyspnée » pour « dysfonctionnement de la respiration » moins grave toutefois que « l’apnée », l’ »absence de respiration », laquelle est déconseillée en natation et même interdite dans certaines piscines.
http://www.frequenceprotestante.com/article.php?id_article=634
http://www.dself.dsl.pipex.com/MUSEUM/COMMS/pneumess/pneumess.htm
http://www.i-net.fr/marcophilie/tad-pneumatique.html