Dislocation
“Personne ne pense spontanément à un art plastique de la destruction. Pourtant, celle-ci aussi configure. Une gueule cassée est encore un visage, un moignon est une forme, une psyché traumatisée reste une psyché. La destruction a ses ciseaux de sculpteur.”
(Malabou, C. (2009). Ontologie de l’accident?: Essai sur la plasticité destructrice)
Dislocation is a series using several mediums. It portrays office furnitures in different states of decay. The dislocated furnitures are created with the same computer files that are translated by synthetic processes and fast prototyping. This series is inspired by the increasing aestheticization of destruction in the media. It questions the relation between a form and a matter. When does a destructed object become unrecognizable? How do we go from a form to a matter? By slowing down as much as possible the dislocation of the objects, the goal is to allow people to see destructions. These destructions however are so clean, perfect and simulated that they suppress the feeling of violence normally associated with destruction.
Dislocation est une série représentant sur plusieurs médiums des meubles de bureau dans différents états de désagrégation. Les meubles disloqués sont produits à partir des mêmes fichiers informatiques qui sont traduits par des procédés de synthèse et de prototypage rapide. Cet ensemble inspiré par l’esthétisation croissante de la destruction dans les médias questionne la relation entre une forme et une matière. À quel moment un objet détruit n’est plus reconnaissable ? Comment passe-t-on d’une forme à une matière? En ralentissant à l’extrême la dislocation des objets, il s’agit de donner à voir des destructions, mais si propres, si parfaites, si simulées, qu’elles ne donnent plus le sentiment de violence habituellement associé à la destruction.