Les memes artistiques

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Il faudrait faire la typologie des memes dans l’art numérique et dans l’art contemporain, c’est-à-dire les formes ressemblantes circulant d’oeuvre en oeuvre.

Cette typologie n’aurait pas pour objectif de dénoncer un prétendu manque d’originalité de certaines créations, car on sait combien les formes circulent non seulement du fait de la mondialisation informationnelle mais aussi du fait de la dynamique artistique elle-même, l’originalité en ce domaine relevant plus du fantasme passif que de l’état de fait. Personne n’échapperait à certaines répétitions et inspirations, l’oeuvre émergeant d’un héritage culturel.

Reconnaître le caractère problématique du caractère unique d’une oeuvre, parce que celle-ci vient et va d’ailleurs, n’équivaut pas pour autant à rayer de la carte la singularité et différentes formes de répétition formelle. Il y a celle passive et commune, les memes, et celle individuelle et inattendu qui s’assume explicitement comme telle, les reprises.

Cette typologie, disons plutôt cette cartographie ,serait à mêm eà partir de catégories formelles, de tirer des attributs esthétiques, allant de l’usage du pixel, glitches, nuées textuelles, etc. On aurait alors aucun mal à découvrir non pas l’origine de telles circulations, l’artiste le premier ayant réaliser tel ou tel effet, l’antériorité en ce domaine n’ayant nulle valeur esthétique, mais des points de convergence et de divergence, des artistes ayant quelque importance concernant telles formes. On pourrait alors réaliser une cartographie des arts numériques avec ses sources évidentes, d’autres plus cachées et refoulées, desquelles découlent ensuite une quantité inimaginable de répliques à la manière de celles suivant une secousse sismique.