Disnovation — Centre Pompidou, Paris

À travers les 3 âges de la vie, l’avatar d’un artiste raconte ce que fut l’innovation : la promesse d’une technologie dont nul ne connaissait le nom ou la fonction. S’y mêlent des considérations sur le développement personnel, la vie sur Mars et la méditation.

On découvre des larves fossiles s’adaptant aux socles, fruit d’une simulation informatique matérialisée par l’impression 3d, et comme dernier mouvement un robot insensé qui bouge sans finalité, c’est-à-dire sans gestualité.

L’avatar de l’artiste est accompagné dans sa quête par une galerie de portraits des acteurs du développement technologique : Elon, Mark, Peter, Jeff, etc. vieillis par une intelligence artificielle qui les entraînent à rêver dans l’espace latent de leur dégradation biologique.

Through the three ages of life, an artist’s avatar tells the story of innovation: the promise of a technology whose name or function no one knew. Considerations on personal development, life on Mars and meditation are mixed in.

One discovers fossil larvae adapting to the pedestals, fruit of a computer simulation materialized by 3d printing, and as last movement a senseless robot which moves without finality, i.e. without gestuality.

The artist’s avatar is accompanied in his quest by a gallery of portraits of the actors of technological development: Elon, Mark, Peter, Jeff, etc. aged by an artificial intelligence that leads them to dream in the latent space of their biological degradation.

https://www.centrepompidou.fr/en/program/calendar/event/7eC4Emu
https://usbeketrica.com/fr/article/quel-age-ont-vos-images
http://chatonsky.net/les-ages/
http://chatonsky.net/disnovationv1-inrocks/
http://chatonsky.net/la-lecon-des-images/

Disnovation v.1 exposé au Centre Pompidou est le fruit d’une collaboration avec la Cité des Sciences et de l’Industrie.

Un avatar de l’artiste, Grégory Chatonsky, prononce une conférence infinie en 3 âges : la vieillesse, l’âge adulte et l’adolescent. Son discours, généré par une intelligence artificielle, mêle la promesse d’une innovation inconnue, le développement personnel et la méditation. La conférence est sans objet, on s’y perd parfois, on suit le fil d’une technique qui devrait changer la Terre.

Il est accompagné par une galerie de portraits représentant des dirigeants de la Silicon Valley et des géants technologiques : Elon Musk, Mark Zuckerberg, Jeff Bezos et d’autres encore. Ils ont été vieillis artificiellement. Ils pensaient devenir éternels grâce au progrès technologique et les voilà maintenant centenaires, incapables de parler, fixant le vide et rêvant de planètes inconnues, de cartes de navigation et de virus.

En écoutant l’avatar de l’artiste, on comprend que 10 personnes sont parties il y a des siècles sur Mars pour fuir une Terre dévastée. Avant de mourir, ils ont transférés leurs souvenirs dans une intelligence artificielle pour que leurs avatars survivent et continuent de faire exister ce qu’ils ont été. Alors ces doubles ont continués de parler, sans comprendre ce qu’ils disaient, répétant mécaniquement les mots qui avaient été déjà prononcées à la manière de prières.

L’artiste est le dernier qui peut encore parler. Il parle d’innovation alors qu’elle a perdue toute signification. La science et les techniques ne sont plus que les lointaines souvenirs d’une civilisation disparue.

Il ne reste plus qu’un organisme vivant. C’est un bras robotique isolé dans une boîte semi-transparente qui bouge aléatoirement, qui n’a d’autre objectif que de se mouvoir. Voici pour le vivant.