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GREGORY CHATONSKY



2005.09.30-10.09
Exposition pendant Arborescence à la Friche Belle (Marseille, France)
200
5.09.21-23
Exposition pendant Ichim à la Cité Universitaire (Paris, France)
2005.09
Après de multiples difficultés pour garder la qualité du Béta numérique, le module director de la version 2 est terminé et à présent en test. Voir la vidéo au format flash 8.
2005.08

Mise en chantier de la version 2 de "Se toucher toi" avec Numeris Causa: rénumérisation des vidéos en Béta numérique. Installation développée sur Director pour la version offline et Flash pour la version online. Utilisation d'un nouveau socket.
200
5.02.24-03.01
Exposition pendant le festival Share.it au Palazzo Cavour (Torino, Italie)
2004.12.14
Démo au Monaco Dance Forum (Monaco)
2004.12.11-12.18
Exposition à Terminal X-perienz (Arras, France)
2004.11.29-12.10
Exposition à Ars Numerica (Montbéliard, France)
2004.11.15
Démo à l'amphithéâtre Turgot, la Sorbonne (Paris, France)
2004.11.13
Bug fix du socket XML
2004.10.11
Exposition à Medi@rte (Monterrey, Mexique)
2004.10.1-3
Exposition à La Laiterie Festival Ososphère (Strasbourg, France)
2004.09.21-10.11
Exposition à Villette Numérique Emergence (France, Paris)
2004.10.08
Démoà la S.A.T.
(Montréal, Canada)
2004.07.05
Démo au théâtre National, la Criée (Marseille, France)
2004.06.11

Exposition à Panorama 5 (Tourcoing, France)
2004.05.16
Programmation des vidéos par Vadim Bernard
2004.05.09
Numérisation des vidéos au Fresnoy
2004.04.27-29
Tournage dans la région du Fresnoy


Il n'y a aucune chose telle qu'un objet commun, telles qu'une idée ou genre d'idée perçue à la fois par la vue et par le toucher.
Berkeley, Théorie de la Vision, sect. 127

Le battement du vent sur les feuilles, le souffle discret de la prairie, la route, le bruit sourd des voitures au loin. Comme une image immobile. Le regardeur s'approche de l'interface et déplace sa main à distance. A droite et a gauche apparaissent les mains d'une femme et d'un homme qui s'approchent, se frôlent, se touchent, se caressent, s'étreignent, se retiennent. Le déplacement de la main du regardeur affecte ce jeu de contact comme si elle touchait de façon invisible les mains du couple, comme si ce trio de mains se touchait dans le secret du dispositif. Un moment, un autre paysage et à nouveau les mains se jouant l'une de l'autre, se touchent au contact de la représentation.

Brusquemment le jeu de maitrise se dérobe, les mains ne répondent plus aux ordres du spectacteur. Elles semblent douées d'une vie autonome. Il a beau bouger sa propre main en tout sens, les mains s'arrêtent, se tiennent a distance puis reprennent leur contact.

Tout comme il y a deux mains, il y a deux installations dans deux lieux différents. Tout comme il y a un couple de mains dans l'image qui fait face la main du spect-acteur, les deux installations se confrontent a une installation sur Internet.

A tour de rôle elles prennent la main les unes sur les autres. Lorsque dans un dispositif les mains se dérobent à notre contrôle c'est que nous voyons en fait le résultat de la manipulation d'un spect-acteur dans l'un des deux autres dispositifs. Lorsque nous pouvons manier les mains c'est alors que les deux autres espaces projettent notre interaction.

Se toucher toi questionne le paradigme oeil-main sur lequel sont fondées les interfaces informatiques. La relation entre la souris et le curseur, qui est la plupart du temps impensée, vient modifier la dialectique classique entre ces deux organes. Le contact est ici considéré comme une operation a 2+1 mais ce qui s'ajoute n'est pas une conjonction, une articulation, une résolution: plutôt ce qui s'écarte infiniment et nous tient a distance de nous-mêmes. +

There is no such thing as a common object, as an idea or kind of idea that is perceived at the same time by sight and by touch.
Berkeley, Theory of Vision, sect 127


The sound of the wind on the leaves, the quiet drab of the land, the road, the muffled roar of the faraway cars. Like an immobile image. A mouse is available which the onlooker grasps. He moves it. On the right, on the left, the hands of a man and a woman appear, draw nearer, brush up, toucr caress, seize, hold one-another. The movement of the mouse affects this contact as if the hand of the spect-actor invisibly touched the hands of the couple, as if this trio of hands could touch the recesses of the set-up. A click on the mouse and another landscape appears on which the hancr play anew, touching one-another at the feel of the mouse.

Suddenly the game of mastery dissolves and the hands stop following the "orders" of the spect-actor. They seem to have gained a life of their own. No matter how the mouse is moved, the hands stop, keep apart, then feel each-other again.

Just as there are two hands on screen, there are two installations in two different places. Just as t-e couple of hands in the image face the hand of the spect-actor, the two installations face an installation on internet. One after another, they get to handle the others. Whenever in one location the hands escape our control, it is because we are exposed to the control of another spect-actor in o-of the other locations. When we regain control of the hands, then the two other sites witness our interaction.

Se toucher toi thus questions the hand-eye paradigm on which the computer interface is base: that relation between the mouse and the pointer which goes unnoticed most of the time. Contact is taken to be a 2+1 operation, but what is added is not a conjunction, an articulation, or a resolut c-but rather what remains infinitely far from us anc keeps us separated from ourselves.

 

 

OUVRIR

640*480
Macromedia Flash 7,0,19,0

Internet Explorer 5 ou +
ADSL/haut débit

Se toucher toi est produit par Le Fresnoy, Studio national d'arts contemporains (France).

La femme: Caroline Escafit
L'homme: Stéphane Chivot
Chef opérateur: Olivier Surville
Chargée de production: Valérie Paillard

Programmation: Sébastien Courvoisier

Remerciements à Sofie Nicolas, la femme qui nous a observé dans le métro, Vadim Bernard, Nicolas Rousseau, Eric Prigent, Alain Flescher et aux étudiants du Fresnoy.