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- Jean-Louis Boissier : " En avril 1776, (il a 64 ans, deux ans avant sa mort), Jean-Jacques
Rousseau, après avoir échoué à déposer le manuscrit de Rousseau Juge de
Jean-Jacques, Dialogues sur le grand autel de Notre-Dame, tente de
surmre-Dame, tente de
surmonter l'indifférence du public et de briser l'encerclement hostile où
il se voit en distribuant un billet, recopié en plusieurs exemplaires, "
aux inconnus dont la physionomie (lui) plairait le plus ". - Grégory Chatonsky :
Immergé dans une vidéoprojé dans une vidéoprojection sonore, le visiteur navigue, grâce à
un trackball, dans des fragments d' images, de textes, de sons qui
apparaissent dans un ordre rendu aléatoire par la programmation. " c' est
un labyrinthe dans lequel on ne se perd pas ", commente Chatonsky. - Edmond Couchot et Michel Bret :
Le principe consiste à souffler sur une image. Au bas de l'écran relié à l'ordinateur, repose une fleur de pissenlit. Lorsque l'on souffle sur la fleur, par l'intermédiaire d' un capteur disposé sur une plaque transparente, des multitudes d' akènes s' en détachent et s' en vont au hasard du vent. Chacun effeuille la sphère étoilée à sa manière, rapidement ou lentement, cherchant le rêve ou l'efficacité. Une autre version de ce dispositif donne à voir une petite plume d' oiseau. Dès qu' un léger souffle atteint cette plume, elle s' élève plus ou moins rapidement, avec des mouvements variés dépendant de la force et de la durée du souffle. Lorsque le souffle cesse, la plume retombe en suivant des trajectoires complexes, chaque fois différentes. Si le souffle est trop fort ou trop long, la plume sort complètement du champ de l'écran. Il faut alors attendre quelques secondes pour la voir réapparaître, tombant tre, tombant doucement du haut du cadre. Certaines personnes ne comprennent pas tout de suite qu' il s' agit d' une simulation et pensent que les images sont déjà enregistrées. Il n' en est rien. En réalité, ces images sont le résultat d' une interaction entre objet virtuel - plume ou pissenlit -, résidant dans l'ordinateur, et un élément étranger, extérieur, le souffle du spectateur. Pas de plume, pas de pissenlit, pas de mouvement dans l'espace virtuel de l'ordinateur, pas dimages finalement, sans ce souffle réel, incitateur. Chaque expérience est unique. - Fred Forest : Le projet a pour objet d' initier une réflexion sur notre rapport au
temps. Pour ce faire une machine à " travailler " le temps est proposée au
public, qui, à partir d' un clavier d' ordinateur peut agir d' une façon
significative sur un écran horaire installé sur un site web. Soit en "
accélérant " le temps, soit en le " ralentissant ", c' est-à-dire en
agissant informatiquement sur les aiguilles du dit écran visualisé. - Jean-Pierre Giovanelli : Installation multimédia de Jean-Pierre Giovanelli
" l'interrogation posée au message par Jean-Pierre Giovanelli se
focalise, depuis plusieurs années, sur les technologies les plus avancées.
Mais sa démarche ne rejette pas la formulation poétique, tant dans le
concept que dans la mise en oeuvre de ce dernier. Cette poétique
questionnante investit un espace et, partant, génère ce qu' il est convenu
d' appeler une installation. Stable-mouvant, conçu à Milan en 1995, unitMilan en 1995, unit
donc en un même mouvement technologie, approche sociologique et poétique,
disons même poïetique, qui réintroduit la prégnance des arts visuels dans s
le strict champ de la pensée. l'installation se présente ainsi : un
courant d' air figé dans l'espace a chassé d' une caisse une multitude de
papiers de soie, qui décrivent quasiment dans l'espace un quart de cercle
en vol, papiers bien réels auxquels font écho cette fois la réalité
technologique, virtuelle, d' un autre vol de papiers de soie, issus d'
images de synthèse ; ces images sont projetées sur un écran en jet
continu, et rejoint le vol figé, l'ensemble formant alors un arc de
cercle, mi-tridimensionnel, mi-bidimensionnel, l'oeil du spectateur
identifiant avec difficulté le " réel " de son image. Voir : - Piotr Kowalski :
Dans l' oeuvre holographique de Piotr Kowalski, " InformationTranscript
", la participation du spectateur est principalement sollicitée par des
moyens visuels et conceptuels. Il s' agit de deux vases de fleurs
artificielles mélangées les unes en tubes lumineux, les autres en
plastique banal, placées symétriquement de part et d' autre d' un miroir
sphérique et holographique, dont la présence suscite l'illusion dans
l'espace d' un troisième vase de fleurs, identique mais dématérialisé. c'
est le spectateur qui doit résoudre l'énigme de cette proposition
d'ambiguïté cognitive. - Sophie Lavaud : Assistant de réalisation : Pierre Vallet
Au départ, le tableau Centre-Lumière-Bleu, une acrylique sur toile,
évoque, par superposition de couches de lavis transparents, les
profondeurs marines. " c' est en numérisant le tableau que j'ai pu
disséquer la matière par un traitement de l'image et créer ainsi l'univers
virtuel avec lequel interagit le spectateur dans l'installation de réalité
virtuelle appelée aussi : Centre-Lumière-Bleu. - Marie-Hélène Tramus :
Le dispositif Corps et Graphie propose au spectateur de jouer un instant le rôle d' un chorégraphe animant une petite troupe de danseurs. Ce dernier se voit ainsi attribuer la possibilité de créer, en agissant sur plusieurs danseuses synthétiques (des " graphies " en trois dimensions dessinées en noir sur fond blanc), une sorte de chorégraphie vivante, évoluant sur une musique de Miles Davis - Round Midnight. Dans un premier temps, le spectateur n' aperçoit sur l'écran qu' un seul
personnage qui danse. Pour déclencher le processus, il doit cliquer,
avec la souris, la partie du corps sur laquelle il veut greffer une
nouvelle danseuse. A l'endroit qu' il a touché, la danseuse apparaît,
" poussant " comme un bourgeon qui éclôt, et exécute, à son tour, une
figure de dans figure de danse tirée au sort parmi une bibliothèque de mouvements crées
au préalable. | |