Nervures

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Entre mars 2001 et mars 2001, R. Drouhin a réalisé une oeuvre coopérative nommée Rhizomes qui consistait à faire héberger sur 192 serveurs géographiquement distants 192 fragments d’images qui se recomposaient sur le serveur de Rhizomes pour ne former qu’une seule image.
Cette dernière était elle-même une matrice puisqu’elle était une mosaïque d’images d’arbres qui figurait une main. R. Drouhin montre ainsi que la déterritorialisation du réseau ne va pas sans une territorialisation. La visualisation de l’image de Rhizomes est concentrée mais son processus de constitution est décentralisée, dispersée, dissiminée.

Avec Nervures j’ai voulu inverser ce parcours de l’image pour montrer que la consultation de Rhizomes était elle-même territorialisée : ici les images ne sont plus visibles, on s’attache uniquement aux parcours physiques des informations entre les serveurs qui hébergent les images et un poste-client, le mien. J’ai utilisé un logiciel de traçage permettant de visualiser précisément le chemin que parcourt une information pour arriver jusqu’à chez moi.
Ce n’est plus un site qui rapatrie des images distantes, c’est la consultation de l’internaute qui se disperse dans le flux du réseau. L’internaute est lui-même territotialisé, localisé grâce à son I.P. (identification of position).

http://chatonsky.net/works/nervures